lundi 28 avril 2008

Bich Hai, comment definis-tu ton travail ?

Je suis partie à 20 ans d'un pays perpétuellement en guerre, et tout mon vécu à l'étranger, c'est cette quête "d'où je viens? qui je suis? de plus en plus profond, recherche des racines les plus profondes ancrées dans la terre.
D'où ces installations dans la mouvance du "LAND ART" qui s'exprime avec des matériaux du sol des lieux, avec les moyens les plus économiques pour exprimer
la résonnance intérieure ,en
Par rapport à mes racines ethniques Tay, dont la culture traditionnelle reste liée aux génies de la terre , et des forêts,mes recherches artistiques depuis mon exil reste liée à la nature , et la quête des nos origines .

Je suis venue à Hue, pour travailler, et de suite, j'ai ressenti cette empreinte mystérieuse invisible à l'oeil nue laissée par tant de guerres, de bombardements, et de morts. Et la dévotion intacte des habitants par rapport aux culte des ancêtres et des morts , surtout des âmes errantes, me dicte le besoin d'exprimer , et de participer à ma manière , avec les matériaux trouvés sur place : poteaux de bois vermoulus de maisons anciennes déjà pleins de traces du vécu et des blessures , les pierres, emprunts de trace d'âmes , tout ce que je peux trouver par terre, telle chaque poussière de vie, choisie, redressée, reconnue, deviennent pour moi, oeuvres d'art, même éphémères.